Saint Seurin
IVe – Ve siècle.
Ego sum episcopus... Pardon, il est vrai que de vos jours le latin n’existe plus, je disais donc que je suis le premier évêque de Bordeaux, je suis certainement l’un des plus ancien témoin de l'histoire de cette cité, j’ai notamment été considéré comme le saint patron de la ville, pas mal n’est-ce pas ?
Mon influence est toujours visible à votre époque, je suis en partie à l’origine de l’évangélisation de la région bordelaise, j’ai renforcé dans le temps l’identité chrétienne de la cité, qui me fête chaque année. De nombreuses institutions religieuses portent mon nom comme l’église Saint Seurin, bref, même si peu de gens savent exactement qui je suis, la vie bordelaise, elle, reste influencée par mes actions.
18 janvier 1689 - 10 février 1755
À l’aube du XVIIIᵉ siècle, j’ai grandi au cœur du domaine de La Brède, près de Bordeaux, dans une époque traversée par les bouleversements politiques et les tensions sociales. Héritier d’une lignée parlementaire, j’ai reçu en partage une éducation nourrie de sciences, de droit et de philosophie, qui m’a conduit à observer le monde avec l’œil critique de la raison.Très vite, j’ai consacré ma vie à l’écriture pour comprendre les sociétés et défendre la liberté. Dans “De l’esprit des lois”, j’ai affirmé la séparation des pouvoirs, principe destiné à protéger les hommes contre la tyrannie. J’ai aussi dénoncé, par la critique et l’ironie, l’esclavage qui marquait tragiquement mon siècle. Je suis malheuresment mort en 1755, et pourtant je reste un symbole des Lumières, reliant Bordeaux à l’histoire universelle des luttes pour la justice et la liberté.
1765 - 1870
A l’âge de 14 ans, j’ai été capturée lors d’une razzia. Entre 1778 et 1781, deux négociants bordelais: Pierre et François Testas, m’ont achetée et j’ai été conduite en Afrique occidentale dans le cadre des traites intra-africaine, puis déportée à Jérémie à Saint-Domingue, pour y être réduite en esclavage dans leur demeure. Après mon baptême, j’ai pris le nom de mes maîtres et on m’a nommée: Marthe Adelaïde Modeste Testas. J’ai vécu dans une société coloniale esclavagiste, où la condition des femmes réduites en esclavage impliquait aussi une disponibilité sexuelle. Je suis alors devenue la concubine de François Testas. A sa mort, le 13 juillet 1795, j’ai été affranchie à New York et j’ai épousé Joseph Lespérance, son homme de confiance. En 2019, je deviens un symbole de mémoire et de reconnaissance où je relie Bordeaux à l’histoire de l’indépendance haïtienne et à la mémoire des luttes contre l’esclavage.
Jacques Ellul
6 janvier 1912 - 19 mai 1994
13 novembre 1919 - 23 février 2010
Et non ce n’est pas moi qui ai créé la marque Heinz. Je suis plutôt un jeune sous-officier de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande lors de Seconde Guerre Mondiale sous le nom de Heinz Stahlschmidt. J’ai survécu à trois naufrages de navires près de la Norvège. Suite à ces évènements traumatisants, j’ai demandé à ma hiérarchie d’être muté sur la terre ferme. Quelques mois plus tard, j’ai pris une formation dans les explosifs et je suis revenu à Bordeaux. Le 22 août 1944, je me suis rendu au blockhaus pour empêcher l’explosion massive du port de Bordeaux où j’ai été nommé maître-artificier de la Kriegsmarine pour détruire les installations car pour moi il était inconcevable de détruire une ville sans raison militaire valable. Après la guerre, en 1947, j’ai rencontré Henriette, j’ai réussi à obtenir la nationalité française et j’ai pris le nom d’Henri Salmide. Je suis devenu un pompier à la suite.